Icares bronzez donc et laissez moi le luxe de
Icares bronzez donc
et laissez moi le luxe de contempler la Terre à hauteur de ma taille.
À votre aise, délestez donc vos gazs des kilomètres en l'air par dessus vos céans
et épargnez moi bien de vos si hautes chaires.
Prétendez donc encore que de la stratosphère
vos narines éventées sachent différencier l'humus et la poussière.
Conférez vous donc diplômes et autres facultés
comme dispenses au temps, celui des Hommes en vie,
celui passé sur Terre.
Transportez donc encore vos âmes pâles entre vos corps hâlés
dans de sains vaisseaux pour votre hygièneté,
si cela vous sied tant, vu combien ça vous plaît, de pouvoir avaler
bien confortablement l'immensité du monde
dans la tranche de temps d'un caprice d'enfant.
De ceci je n'ai cure, je ne suis pas tyran
libre à vous de passer votre temps à le fuir
bien que vous en mourrez tout autant.
Mais par pitié, j'implore en vous le souvenir de votre humanité,
ne tirez pas couronne de votre cul altier,
dirigez donc aux étoiles vous en êtes plus prêts
vos salons d'altitudes n'ont aucune excellence
sur les réalités de l'enfant et la fleur.
Au dessus des forêts, des ongles pleins de terre,
finissez d'épuiser nos ressources fossiles
sans regarder derrière, redevenez enfin ! Redevenez poussière.
Mais ne prétendez pas connaître nos ornières,
ne vous occupez plus de jugez les affaires
des hommes enracinés.
Vous vous croyez oiseaux ? Et bien restez en l'air !
Prenez soin des nuages et laissez nous leur eau.