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La cravate dans le vomi
28 février 2011

Icares bronzez donc et laissez moi le luxe de

Icares bronzez donc

et laissez moi le luxe de contempler la Terre à hauteur de ma taille.

À votre aise, délestez donc vos gazs des kilomètres en l'air par dessus vos céans

et épargnez moi bien de vos si hautes chaires.

Prétendez donc encore que de la stratosphère

vos narines éventées sachent différencier l'humus et la poussière.

Conférez vous donc diplômes et autres facultés

comme dispenses au temps, celui des Hommes en vie,

celui passé sur Terre.

Transportez donc encore vos âmes pâles entre vos corps hâlés

dans de sains vaisseaux pour votre hygièneté,

si cela vous sied tant, vu combien ça vous plaît, de pouvoir avaler

bien confortablement l'immensité du monde

dans la tranche de temps d'un caprice d'enfant.

De ceci je n'ai cure, je ne suis pas tyran

libre à vous de passer votre temps à le fuir

bien que vous en mourrez tout autant.

Mais par pitié, j'implore en vous le souvenir de votre humanité,

ne tirez pas couronne de votre cul altier,

dirigez donc aux étoiles vous en êtes plus prêts

vos salons d'altitudes n'ont aucune excellence

sur les réalités de l'enfant et la fleur.

Au dessus des forêts, des ongles pleins de terre,

finissez d'épuiser nos ressources fossiles

sans regarder derrière, redevenez enfin ! Redevenez poussière.

Mais ne prétendez pas connaître nos ornières,

ne vous occupez plus de jugez les affaires

des hommes enracinés.

Vous vous croyez oiseaux ? Et bien restez en l'air !

Prenez soin des nuages et laissez nous leur eau.

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